Канадский фонд русской культуры - Fondation canadienne de la culture russe
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Du 26 janvier au 20 février 2016

 

Jouer. Jouer à la roulette, jouer ses passions, son argent ou celui des autres. Mais l’argent n’a pas grande importance ici. L’argent se fait pure expression de l’« être en amour ». L’argent gagné ou perdu, peu importe. Être amoureux et ne pas le dire, être amoureux et ne pas se l’avouer — l’exprimer à travers le jeu. Pour lui, Alexeï Ivanovitch, jouer à la roulette est la plus haute et la plus brutale confession amoureuse. En bonne partie, il est question ici de Dostoïevski lui-même, car ce roman est le plus autobiographique qu’on lui connait. —— Puis, il y a ces Russes toujours, assurément. Les Russes « touristes du jeu », les « estivants », dans une enclave des jeux de hasard, un endroit de villégiature allemand que Dostoïevski a nommé, avec un certain humour, Roulettenbourg. Les Russes dans un état second, exacerbés, échauffés par les désirs, les fantasmes, les lubies de chacun. Les Russes dans une zone d’esprit « carnavalesque » comme le dit Bakhtine à propos de ce roman. Les Russes chez les « Occidentaux », chez leurs éternels adversaires. —— Sur le plan sentimental, la situation est pour le moins extravagante : une rivalité, qu’on pourrait dire internationale. Trois rivaux pour une femme, Pauline, qui de son côté, joue un autre jeu, autrement dangereux, elle peut perdre, tout perdre — elle joue sa vie… —— Avec Gregory Hlady à la mise en scène (La noce de Brecht, Cœur de chien de Boulgakov), on peut s’attendre au songe d’une folle nuit de jeu, sans fin.

 

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